"La littérature est un grand mot souvent utilisé avec emphase. Alors que c'est avant tout un rendez-vous qui nourrit chacun de nous." (Benoît Poelvoorde)

lundi 5 mai 2025

"Un bon Allemand" de Horst Krüger

 

Quatrième de couverture : Le point de vue des éditeurs :
"Je suis un fils typique de ces Allemands inoffensifs qui n'ont jamais été nazis, mais sans qui les nazis ne seraient jamais parvenus à leurs fins." Horst Krüger, qui avait quatorze ans à l'avénement du IIIe Reich, vingt-six lors de son écroulement, cherche à comprendre, vingt ans aprés (le livre date de 1964), ce qui lui est arrivé. Méthodiquement, l'écrivain interroge sa mémoire pour tenter de surprendre, dans la vie quotidienne de jadis, les conversations de table, les relations de quartier..., l'infiltration des d'une idéologie qui fit des familles les plus ordinaires les complices de la destruction.
Un livre qui revient à son heure pour déjouer les mécanismes de la contamination et rappeler le lent processus de la fascination et de l'idéologie totalitaires. Comme le note Gérard Guégan dans sa lecture, "...si nous le lisons avec autant d'émotion, c'est que nous apercevons notre image dans son miroir". 

En 1 mot : Édifiant 

Mon avis : Un témoignage qui nous donne une approche tout à fait différente de ce que j'ai pu lirte à propos de la Seconde Guerre Mondiale. Déjà, c'est un point de vue du côté allemand, ce qui est assez rare. Ensuite Horst nous renvoi à nos propres réactions et pensées : qu'aurait-on fait en 1933 quand Hitler accède au pouvoir ? Comment cette conversion du pays vers le nazisme a-t'elle pu se faire aussi rapidement ? En lisant ce témoignage on s'aperçoit que les nazis (les vrais) étaient tout d'abord des "monsieur tout le monde" parmi plein de monsieurs et madames tout le monde qui, n'étaient pas nécessairement en accord avec l'idéologie nazie, mais qui poursuivaient leur petite vie (bourgeoise dans le cas de Hors) sans vraiment trop s'inquiéter de ce que Adolf faisait et ordonnait. Un peu, je l'avoue, comme moi, qui suivait de très loin les politiques dirigeants mon pays. Et ce livre m'a rendue, maintenant, un peu plus attentive à ce que tous ces messieurs-dames traficotent à Bruxelles et à Namur....

Ce que j'ai aimé : La simplicité de l'écriture qui permet de se sentir très proche de Horst.
Ce que j'ai moins aimé : Rien.

Ma note : 

Cette lecture me permet de valider : la catégorie 87 du Défi Lecture FB 2025 : Livre qui comporte une référence à un jury --> Le procès d' Auschwitz.
Ainsi qu'une nouvelle étape dans mon Tour du Monde en 80 livres de Bidib --> l'Allemagne.
Et pour finir, je coche la case "Allemagne" de ma Coupe d'Europe Livresque 2024.

Éditions Babel, 1993
264 pages

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