"La littérature est un grand mot souvent utilisé avec emphase. Alors que c'est avant tout un rendez-vous qui nourrit chacun de nous." (Benoît Poelvoorde)

samedi 21 juin 2025

"Avant d'oublier" d'Anaële & Delphine Hermans

 

Quatrième de couverture : Mon grand-père vient de mourir, c'est un inconnu qui s'en va.
J'ai trente ans et je ne connais plus personne de sa génération.
Je me suis enfermée dans la mienne, entourée de gens qui me ressemblent. Je m'y sens à l'étroit.
Petit à petit, une idée fait son chemin : partir à la rencontre des contemporains de mon grand-père pour leur demander de me raconter le monde qui a façonné les idées et les références.
Je vais découvrir Gégé et le quotidien au Congo belge, Paulette et la Résistance en Belgique, Luigi et les mines de charbon, Renée et la bohème dans les années 60.

En 3 mots : Devoir de mémoire

Mon avis : Une BD sur. les générations antérieures aux nôtre. Sur ces personnes que l'on dit "vieilles" et qui sont souvent mises à l'écart par la société occidentale, car elles ne sont plus "productives". Et pourtant... Ces personnes étaient ce qui a fait le monde d'aujourd'hui. Elles ont bâti ce monde en fonction de leur vécu dans des situations économic-politico-sociales parfois très difficile (guerres, récessions,...) mais aussi plus faciles (année 60-70 qui permettra de se délivrer d'un certain carcan et durant lesquelles les économies du monde ont recommencé à être florissantes). Toutes ces situations ont été le fruits des actions de ces personnes qui forment un groupe d'individus bien uniques grâce à leur histoires personnelles. C'est cette idée qui est le fil rouge de cette BD, aller faire parler ces "vieilles" personnes de leur parcours de vie. Le Congo, les mines de charbon, la Résistance et les années 60, Ces périodes ont façonnés la Belgique d'aujourd'hui et grâce aux témoignages des anciens ont peut beaucoup plus facilement remettre dans leur contexte les agissements de ces générations et comprendre pourquoi et comment un pays se fait et/ou se défait. 
L'écoute des autres, l'empathie mènent à la compréhension des agissements de chacun et d'effacer les préjugés que l'on peut avoir sur les uns et les autres.

Ce que j'ai aimé : Chaque chapitre est dédié à un personnage et ils sont chacun dessinés en une couleur (orange, turquoise, rose et vert fluo) et noir , j'ai trouvé cette façon de faire très sympa. Les dessins sont très épurés mais la présence de la couleur unique les rend gais et optimistes.
Ce que j'ai moins aimé : La fin, je la trouve trop abrupte, j'aurai aimé savoir comment les personnages ont perçu cet "interview".

Quelques beaux mots : "Il faut pouvoir prendre les bonnes choses là où elles sont" 

Ma note :

Éditions Warum, 2014
220 pages

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