"La Guinguette" de Bernard Clavel

 

Quatrième de couverture : La Guinguette est de cette race de femmes exceptionnelles qui, de mère Courage à Ennemonde, de Casque d'Or à Gervaise marquent la littérature universelle. Elle se bat dans la pauvreté du petit peuple des bords du Rhône. Faite aux folies du fleuve, elle ne se résigne pas à celles, plus meurtrières encore, des hommes. Pour venger son fils, elle sacrifiera tout jusqu'à ce que justice soit faite. Nous ne pourrons pas oublier son cri déchirant.
Poussé par ce personnage unique, Bernard Clavel revient au Rhône sauvage d'avant la canalisation. Il y retrouve ces tempéraments hors du commun dont la générosité et le destin se fracassent sur des flots implacables. Les âmes simples en sont les vraies divinités. Bernard Clavel renoue avec elles les fils de la tragédie antique. comme lui, nous souffrons les poings serrés, ivres de colère et brisés d'émotion.

En 1 mot : Émouvant 

Mon avis : Dans ce récit poignant, l'auteur parvient à capturer la profondeur des émotions d'une mère qui a perdu son fils dans des circonstances déplorables. Son énorme amour pour lui est palpable, même si elle choisit de le dissimuler derrière une façade de force, surtout lorsqu'elle est confrontée aux regards de son entourage.
Le style d'écriture, empreint de sensibilité, permet au lecteur de ressentir chaque nuance de son chagrin. Par ailleurs, l'auteur réussit à ancrer l'histoire dans un contexte régional, imprégnant le récit d'un parfum de terroir qui renforce l'authenticité et le désarroi de cette mère venant du "petit peuple".
Ce livre est une véritable ode à l'amour maternel, tout en étant un témoignage vibrant de la vie quotidienne des hameaux qui longent le Rhône.

Ma note : ♥ 

Cette lecture permet de valider : la catégorie 92 du Défi Lecture FB 2024 : Couverture qui contient un symbolede chance ou de malchance --> Un chat noir

Éditions Albin Michel (Le Grand Livre du Mois), 1997
220 pages